Retour sur la cérémonie d’hommage à Robert Badinter
Le 9 octobre 2025, soir de la panthéonisation de Robert Badinter, la Ville de Dijon a tenu à rendre hommage à ce grand homme qui a marqué l’histoire de la société française contemporaine par ses combats.
Figure majeure de la défense des droits humains, Robert Badinter s’est illustré par son engagement en faveur de l’abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l’homosexualité et la création de la loi Badinter de 1985 tendant à l’amélioration de la situation des victimes d’accidents de la circulation. Il a également été, en 1966, professeur agrégé à l’Université de Dijon lors de sa première année d’enseignement.
C’est dans ce contexte de proximité avec l’Université de Bourgogne Europe que deux élèves du Master Justice, procès et procédures, parcours Processuel : procédures amiables et contentieuses, ont été invitées par la Ville afin de participer à la cérémonie en procédant à la lecture de deux textes.
Dans ces derniers, PEPE Fanny et DEMORAT Camille sont revenues sur la lutte contre l’antisémitisme, un combat cher au cœur de Robert Badinter.
Dans ce projet, les deux étudiantes ont été accompagnées par Mme GRAYOT-DIRX, directrice du Master Justice, procès et procédures, parcours Processuel : procédures amiables et contentieuses de l’Université Bourgogne Europe.
Mme GRAYOT DIRX accompagnant PEPE Fanny et DEMORAT Camille
Des étudiants du Master Master Justice, procès et procédures, parcours Processuel : procédures amiables et contentieuses se sont joints à cette cérémonie au sein du public.
Etudiants du Master accompagnée de KOENDERS Nathalie, Maire de Dijon.
Tout au long de la semaine précédant la panthéonisation de Robert Badinter, quatre élèves du master se sont succédées pour proposer la lecture d’extraits de « L’abolition » :
Première lecture– Lu par SERVE Ambre
Après l’exécution de Claude Buffet et Roger Bontems, Robert Badinter assure à l’université de Picardie un cours de droit de la faillite. L’avocat et professeur qu’il était partage ses impressions : pudeur, humilité, abnégation.
Deuxième lecture– Lu par LEUTHREAU Mathilde
Face aux jurés du procès de Nobert Garceau, Robert Badinter plaide. Il évoque l’exécution de Bontems, celle qui a fait de lui un militant de l’abolition. Après ce procès, il fut désigné dans de nombreuses affaires ; il faisait équipe avec l’avocat initialement choisi par la défense.
En 1978, il défendit Michel Bodin, à Nantes, après cassation, pour avoir tué un vieillard afin de lui voler ses économies. Il défendit Mohamed Yahiaoui, à Versailles, qui avait été condamné à mort pour le double meurtre de boulangers dont il était l’employé. Il défendit Michel Rousseau, à Amiens, qui avait tué une fillette de sept ans, dans un état éthylique. Il défendit Jean Portais, à Dijon, qui avait été condamné à mort pour deux crimes, celui d’une femme et d’un brigadier de gendarmerie.
Troisième lecture– Lu par WITEK Laure
Robert Badinter décide de plaider dans l’affaire de Jean Portais. Que plaider lorsque c’est le combattant contre la peine de mort qui est attendu, alors que chaque affaire est unique ? Quels arguments choisir face à un avocat général plaidant pour la peine capitale ?
Quatrième lecture– Lu par BITA Lucy
Les premiers pas du nouveau ministre, un « conscrit » qui n’intéresse pas encore les journalistes couvrant l’actualité politique, dont les pensées se tournent alors vers son père, pris dans la rafle de la rue Sainte Catherine, à Lyon, en 1943, qui aimait tant la République française.